Interview Nicolas Mercadal (Benedetti Pickups)

publié par Paul

Implanté à Saint Raphaël depuis plus de 50 ans, l’atelier Benedetti est spécialisé dans le bobinage de micros guitare et basse de haute qualité. Réalisés entièrement à la main, les capteurs magnétiques innovants de l’atelier varois ont marqué l’histoire de la lutherie française et ont grandement contribué à l’évolution de la guitare électrique “Made In France”.

Si l’atelier porte le nom d’un homme -celui Michel Benedetti, fondateur- c’est aujourd’hui Nicolas Mercadal qui tient les rennes de la micro-entreprise. Depuis plus de vingt ans, son seul désir est de faire perdurer le nom et le savoir-faire qu’on lui a transmis, à travers une production à la fois traditionnelle (procédés) et innovante (matériaux, sonorité…)

Retrouvez ci-dessous l’interview de Nicolas MERCADAL :

Nicolas, peux-tu te présenter en deux mots ?

Je m’appelle Nicolas MERCADAL, je suis né le 20 mai 1974, je mesure 1m72. J’ai les yeux bleus et je porte des lunettes… Et je bobine des micros, aussi.

Merci Nicolas ! Du coup, quel a été ton parcours ? Qu’est-ce qui t’a amené vers l’univers des micros magnétiques ?

Il y a une vingtaine d’années, j’ai passé un BTS audiovisuel qui m’a ouvert la porte de l’atelier Benedetti dans lequel j’ai été formé pendant 2 ans. Au bout de ces deux ans là, j’ai repris l’activité… C’était lorsque j’étais guitariste.

Depuis, je travaille toujours dans le sud de la France et je bobine, toujours seul, des micros pour les meilleurs luthiers et tous les passionnés de musique de France et de Navarre.

Quels adjectifs utiliserais-tu pour définir la production Benedetti ?

Dynamique. Qualité des matériaux. Possibilité de réaliser tout ce que l’on peut imaginer.

Qu’est-ce qui différencie tes micros des productions industrielles que l’on peut retrouver chez Seymour Duncan ou DiMarzio par exemple ?

L’effectif personnel, déjà. Étant donné que je suis seul, tu comprendras qu’il m’est difficile d’avoir le même type de production !

Plus sérieusement, on va dire que le « custom » constitue 70% de mon activité, et ce sont des commandes que les industriels ne peuvent pas facilement réaliser. Chez moi, c’est devenu une spécialité et on m’appelle généralement pour ça.

Je travaille principalement pour les luthiers, comme dit précédemment, car il est finalement assez rare que les musiciens s’adressent à moi directement dans la mesure où les projets custom sont souvent des projets « d’ensemble », où l’on réfléchit à l’instrument dans sa globalité et non pas seulement au micro.

Y a-t-il des « grands » guitaristes ou bassistes qui utilisent tes micros ?

Il y en a beaucoup mais je ne sais pas si j’ai le droit de les citer… (rires)

Des gens pour qui j’ai fait des micros, il y en a des tonnes en fait. Des artistes comme Iggy Pop, Stanley Jordan, Yarol Poupaud… La liste est trop longue pour faire le détail !

Depuis combien de temps collabores-tu avec nous, Guitare Garage ?

Guitare Garage était déjà un client de l’atelier Benedetti lorsque j’y suis arrivé il y a 20 ans. Quand j’ai repris l’activité, nous avons évidemment continué à travailler ensemble. C’est une amitié de longue date on va dire ! D’ailleurs, j’y vais quasi-systématiquement quand je suis de passage à Paris.

Un dernier mot pour la fin ?

C’est finiiiiii !

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